La vitalité des États démocratiques dépend de la liberté des méd
Le point commun des déclarations publiées par les organisations professionnelles mondiales de la presse le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, est toujours l’appel à « la fin de la violence et de la censure contre les journalistes ». Cependant, cet appel n’ayant pas reçu de réponse adéquate, deux éléments indispensables de la démocratie, « la liberté d’expression et de pensée, le droit d’accès à l’information publique », sont violés.
La vie des États démocratiques dépend de la liberté des médias. Les journalistes, défenseurs inconditionnels de la liberté d’expression, veillent à ce que l’État soit responsable devant le public. Les membres de la presse font des recherches, écrivent et rendent des comptes au nom du public. Ils sont les porte-parole du peuple, et non des pouvoirs en place. Les manipulateurs sont ceux qui informent le public sans fondement, sans enquêter sur les faits, contrairement aux principes professionnels. Ces manipulations facilitent la corruption des régimes. Il ne faut pas oublier que « la liberté d’expression est la pierre angulaire de la démocratie ».
Dans notre monde où les régimes oppressifs se multiplient, l’importance des journalistes qui font correctement leur travail est encore plus grande. En effet, ces régimes maintiennent leurs ambitions de pouvoir en dressant un rideau de fer entre les citoyens et la réalité. Pour cela, ils appliquent leurs régimes répressifs sur les journalistes.
D’une part, il y a une guerre traditionnelle avec des tanks et des missiles en Ukraine. D’autre part, il y a les guerres de désinformation dites « hybrides », lancées par la Russie il y a plusieurs mois. Nous pensons que le cours de cette guerre va changer grâce aux évènements rendus publics par les journalistes qui continuent leur travail dans les conditions les plus difficiles de la zone de guerre.
Sans les journalistes qui ne se sont jamais inclinés et n’ont pas vendu leur plume, nous n’aurions peut-être pas entendu parler de la corruption du pouvoir et des larmes versées dans les pays gouvernés par des régimes autoritaires. Cependant, les journalistes courageux et honorables n’ont jamais rompu leur position malgré les intimidations des régimes.
Plus que jamais, nous avons besoin de journalistes dévoués. Nous devons leur apporter tout notre soutien et leur permettre de rechercher la vérité. Les pressions et les menaces dont ils font l’objet vont à l’encontre de l’accès de la société à l’information, de sa capacité à demander des comptes et de ses droits et libertés en général.
Considérant que le journalisme n’est pas seulement une profession, mais un reflet de la responsabilité sociale et de la dignité humaine, nous invitons les acteurs locaux, nationaux et internationaux à préparer cet environnement. Nous demandons la libération inconditionnelle des journalistes derrière les barreaux dans différentes géographies et l’abrogation des lois qui criminalisent la liberté de pensée.
Nous saluons avec amour et respect les journalistes, qui exercent leur profession avec dignité et qui adhèrent à des principes universels. À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, nous informons une nouvelle fois le public que nous sommes solidaires de tous les membres des médias.
Il ne faut pas oublier que la cruauté se nourrit de l’obscurité, et que les journalistes sont ceux qui éclairent les ténèbres.